mardi 27 décembre 2016

vive la couverture !

y'a des soirs comme ça, où j'aime beaucoup la couverture !

Petite visite du soir. On continu les longues rênes. Franchement c'est top, déjà Val est bien motivée et je m'éclate aussi à lui demander pleins de trucs : cercles, aller droit, DL, etc...
Faut que je fasse attention à mon placement : bien me positionner à l'intérieur quand je demande des cercles et derrière elle quand on va droit. Sur les DL pour le moment je veux juste qu'elle intègre le code, donc ça ne ressemble pas à grand chose, mais elle s'applique beaucoup donc on commence les contres épaules en dedans. Même en liberté elle me propose des DL dans tous les sens alors qu'avant son truc préféré c'était les valses^^

Aussi j'ai remarqué depuis que je l'ai couverte quand je vais la chercher c'est très rare qu'elle soit en train de manger, alors qu'avant elle avait systématiquement la tête au fond du râtelier.
Sur le papier c'est logique, moins de déperdition de chaleur = moins besoin de calories, mais je ne pensais pas que je verrais aussi nettement !

jeudi 22 décembre 2016

dernier RDV de contrôle en clinique


Val est prête au départ

Six mois après le dernier contrôle, presque deux ans après sa blessure, on reprend les mêmes et on recommence. Val avait rendez-vous normalement pour une dernière fois avec son chirurgien voir si elle avait développé de l'arthrose ou de l'arthrite dans son articulation.

Malgré un gros stress au départ et à l'aller, Val monte toujours aussi bien dans le van. A la clinique nous avons dû beaucoup patienter (encore plus qu'habituellement), là encore Val est d'une patience en or. Au programme : radios, examens locomoteurs avec flexions et examen général.

Pour ce qui est de l'articulation RAS, tests de flexion ok négatifs, les radios n'ont pas bougé
Donc elle n'a pas développé plus d'arthrose ni d'arthrite. Elle a un petit peu d'arthrose qui c'était formé durant la cicatrisation, mais pour les vétos ça n'est pas significatif, ça reste de l'ordre de ce qu'on peut retrouver dans n'importe quelle articulation qui n'a pas subie de traumatisme.
Par contre le chirurgien m'a dit qu'elle avait quand même un peu mal sur la flexion prolongée du boulet, pas de boiterie ni de grosse défense, mais elle n'a pas apprécié la manipulation, donc ça doit lui tirer dessus. 

Par contre, je lui ai parlé de la légère baisse de forme de Val, le fait qu'elle tousse un petit peu (je l'ai entendu tousser 2-3 fois en 3 semaines) et surtout qu'elle mette plus de temps à retrouver son souffle lui a mis la puce à l'oreille. Donc test au sac (on l'étouffe avec un sac plastique en gros). Elle a toussé la deuxième fois et le chirurgien lui a trouvé une gène dans le poumon gauche. Pour lui c'est un début d'emphysème

Pour rappel l'emphysème est une maladie respiratoire chronique (c'est à dire quasi permanente) dû à une inflammation des bronches qui ne laissent plus passer l'air convenablement dans les poumons. Cette inflammation est la réaction à un allergène, le plus souvent les moisissures présentes dans le foin. Tout foin a des moisissures en plus ou moins grande quantité, le seul moyen de ne plus en avoir c'est de le faire tremper au moins 1 h ou de le cuire à la vapeur (hay-steamer).

Bon après je relativise, c'est aussi la première fois que le chirurgien fait ce test lui-même, on l'a fait quasiment à chaque visite l'an dernier avec les autres vétos sans qu'ils trouvent quelque chose de significatif. D'ailleurs j'ai eu la bonne idée de le lui dire. Du coup il a ressortit le dossier de Val et la gène au poumon gauche était déjà relevée l'an dernier et elle avait aussi toussé aux tests. Du coup il a demandé une prise de sang. Résultat légère augmentation des globules blancs et plaquettes comparé à l'an dernier. Mais rien non plus de très significatif.

Donc on refait une prise de sang dans deux semaines pour écarter une simple toux et confirmer le diagnostic du chirurgien. 

C'est aussi fort probable qu'avec l'année d'immobilisation au box dans la poussière, même si on a mouillé son foin qu'elle ait un début d'emphysème. Les symptômes collent bien : cet été au pré ça allait mieux, là avec le foin elle tousse à nouveau.

Si c'est confirmé j'ai vu avec le gérant elle aura du foin trempé (et ses copines aussi du coup, elle ne changera pas de paddock). On regardera l'évolution et ensuite on avisera si on fait un traitement ou pas, aussi en fonction de la forme physique de Val.

mardi 20 décembre 2016

idées cadeaux littéraires pour cavaliers


Vos proches ne savent pas quoi vous offrir ? Vous voulez faire plaisir à un cavalier de votre entourage? Voici une liste non exhaustive et très objective de beaux livres que j'aimerais recevoir pour Noël.
Cet article m'étant venu en écrivant le précédent sur la place du cheval dans l'Art, la plupart des ouvrages ci-dessous ont attrait à l'Art et à l'histoire du cheval dans notre société.



- Louvre à cheval, de Jean Rochefort et Edwart Vignot, ed. Place des Victoires,
Dans un dialogue complice, Jean Rochefort et Edwart Vignot, historien de l'art, nous convient à une promenade au Musée du Louvre au cœur des chefs-d'oeuvre qui mettent en scène la figure équine. Très beau livre, bien illustré et mis en page, avec l'humour de Jean Rochefort en prime ! Prix 40€.



Une histoire du cheval : Art, techniques, société, de Jean-Pierre Digard, ed. Actes Sud
Même thématique que le premier, cet ouvrage s'attache à confronter ce que l'on sait de l'histoire "réelle" du cheval et ses représentations dans les arts figuratifs. Prix abordable (30€).



Stubbs - le peintre "très-anglais" du cheval, de Jean-Louis Gouraud, ed. Favre
Très beau livre, grand format et richement illustré, monographie du peintre Anglais du 18° siècle George Stubbs. Le premier a avoir retiré le cavalier du cheval pour en faire l'unique sujet de sa peinture. Environ 50€.



Chevaux de Géricault, de Bruno Chenique, ed. Bibliothèque de l'image
Petit livre souple mais avec beaucoup d'images et quelques textes explicatifs. Monographie axée uniquement cheval, d'un des plus célèbres peintre Romantique français. L'occasion de découvrir une partie de ses dessins et gravures à petit prix (10€).



- Une histoire de l'équitation française, de Guillaume Henry, illus. Marine Oussedik, ed. Belin,
Un beau livre très bien illustré par Marine Oussedik sur l'équitation de tradition française qui est inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'humanité, de l'Unesco depuis 2011. C'est son histoire au travers des grands écuyers qui ont marqué cette équitation, et ses principes, que cet ouvrage vous invite à découvrir. Prix : 30€.




Femmes à cheval : La féminisation des sports et des loisirs équestres : une avancée ? de Catherine Tourre-Malen, ed. Belin.
On sort un peu de la dimension artistique, avec un livre qui me fait de l’œil depuis un certain temps. La problématique semble bien tournée de façon à ce que le livre soit constructif et sans préjugés, l'auteur s'attaque au sujet de façon sociologique et anthropologique. Prix : 22,50€.



La gloire et la puissance: Histoire de la culture équestre XVI e-XIXe siècle, de Daniel Roche, ed. Fayard
Le cheval a été pendant des siècle et est toujours aujourd'hui symbole de gloire et de puissance (l'image de Poutine à torse nu à cheval ne vous vient pas en tête?). Si vous voulez mieux comprendre pourquoi, ce livre est fait pour vous ! Prix environ 30€.

lundi 19 décembre 2016

invasion équine, introduction à l'Art

l'invasion a déjà commencé !


Si comme moi votre bibliothèque et plus largement votre appartement est progressivement envahie de représentations de chevaux au grand désespoir de votre conjoint, ne paniquez pas, ce doux déferlement n'est pas nocif pour la santé ! 


Il se pourrait même que les chevaux soit une bonne entrée dans le monde des Arts. En effet, ils ont toujours était un sujet de prédilection pour les artistes de toutes les époques. Des grottes de Lascaux jusqu'au très controversé Maurizio Cattelan et ses chevaux empaillés, sans oublier Géricault et Stubbs, ils n'ont cessé d'inspirer les artistes. Que se soit par leur beauté intrinsèque, ou comme vecteur symbolique de puissance avec les portraits ou les statue équestres, œuvres les plus courantes encore aujourd'hui dans nos rues et nos imaginaires. Si bien qu'au travers de leurs représentations, l'on peut observer l'évolution des techniques artistiques, mais aussi des sociétés plus largement.

Cheval préhistorique, grotte de Lascaux
- 18 000 à - 17 000 an avant JC
Bien que l'on ne sache pas exactement les raisons qui poussaient les hommes du Paléolithique supérieur à dessiner sur les parois des grottes, ces premières manifestations figuratives sont uniques et exercent encore aujourd'hui leur puissance. Je vous conseille plus que vivement la visite de la Grotte de Chauvet en Ardèche qui est la dernière présentant des peintures murales encore ouverte au public, une visite qui vous marquera à vie !

Paolo Ucello - La Bataille de San Romano
1458-1460
Je vous fait une énorme ellipse temporelle excluant tout l'art antique et du moyen âge où les chevaux étaient aussi très présents. Les romains sculptant les premières statues équestres notamment. Pour nous retrouver avec Paolo Ucello en pleine Renaissance. Ce dernier est en effet l'un des premiers à mettre en pratique dans ses œuvres la toute récente découverte de la perspective. Il le fait notamment avec brio dans le triptyque de la bataille de San Romano où les chevaux, lances, cadavres sont autant d'occasion de mettre de la profondeur dans sa toile. Ce tableau est aussi très représentatif du cheval dans l'Art, ce dernier étant l'arme la plus puissante à la guerre et ce durant plusieurs siècles, des armées depuis l'antiquité jusqu'à l'avènement des chars durant la première guerre mondiale. La cavalerie restant longtemps même avec l'invention des armes à feux le corps de l'armée le plus redoutable et le plus prestigieux. L'utilisation du cheval comme arme de guerre n'a pas laissé des traces que dans l'Art, mais aussi dans son dressage et son utilisation. Toutes les formes de dressage connues étant issues des techniques de guerre, avoir un cheval parfaitement dressé et sachant effectuer quelques croupades pour se dégager des ennemis n'étant pas un luxe sur un champ de bataille. Ce savoir faire est devenu un art à lui seul, l'équitation de tradition française ayant était classée par l'UNESCO Patrimoine culturel immatériel. Là aussi je vous invite à aller voir une des représentation du Cadre Noir de Saumur qui perpétue cette équitation.

Adam Frans van der Meulen, Louis XIV au siège de Besançon
1674
Un portrait équestre vraiment typique du 17° siècle, période où ce type de représentation des puissants prend vraiment toutes ses lettres de noblesses. Ça n'est forcément la représentation la plus notable, ni ma préférée de ce type de tableaux, mais il me permet de parler des Genets, magnifiques destriers élevés dans la péninsule Ibérique et qui furent l'apanage des familles royales et nobles du moyen âge jusqu'au 18° siècle et dont je ferais un article car leur histoire mérite à elle seule un livre.

George Stubbs - Whistlejacket
vers 1760

On ne peut pas parler des chevaux en peinture sans parler de George Stubbs qui en fit sa spécialité. A tel point qu'il n'eu même plus besoin de fond pour mettre son sujet en scène, ce qui est particulièrement osé pour l'époque et encore aujourd'hui extrêmement moderne. Cet immense tableau exposé à la National Gallery de Londres est resté son oeuvre la plus connue et la plus saisissante.

Théodore Géricault - Cheval arabe gris-blanc
Théodore Géricault - Portrait équestre du Lieutenant Dieudonné
1812

De la même façon, on ne peut faire l'impasse sur Théodore Géricault (1791-1824), ce peintre romantique passionné de chevaux qui n'aura de cesse de les représenter avec une force et une précision terrible. Aussi importé dans la vie que ses chevaux sur ses toiles, il est devenu célèbre à seulement 21 ans en remportant la médaille d'Or du Salon avec le portrait du Lieutenant Dieudonné. Il a subit de plein fouet la mode orientaliste ce qui a donné lieu à de magnifiques représentations de chevaux arabes. Personnellement je suis toujours extrêmement impressionnée par la force de ses traits, si vous avez l'occasion d'observer des croquis préparatoires ou autres dessins à la mine ou au fusain vous comprendrez (certains sont exposés au Louvres) !

Edgar Degas - Le défilé
1866-1868

Au 19° et 20° avec l'avènement de la mécanisation le cheval disparaît peu à peu du quotidien. Il continue d'inspirer les artistes, mais il se déplace dans des univers particuliers tel que les champs de courses ou les scènes de chasse à cour. Comme dans la société, il sort de la guerre et perd une partie de sa puissance symbolique associée au pouvoir, pour gagner une nouvelle symbolique liée à l'imaginaire en restant associé à la richesse. Son inutilité grandissante en faisant un objet de luxe, gardé seulement par les plus riches pour leurs loisirs.

Franz Marc - Les Grands Chevaux bleus
1911
Petit à petit au cours du 20° siècle, le cheval dans l'art devient un vecteur symbolique. Comme pour le cheval blanc de Gauguin, qui est en réalité vert, le cheval s'éloigne de sa réalité physique pour devenir support de l'imaginaire. Il habite ainsi des imaginaires naïfs et colorés, dans les peintures de Franz Marc, se libérant petit à petit des couleurs et des formes réelles. Mais il peut aussi habiter des univers beaucoup plus sombres comme le célèbre Guernica de Picasso.

Maurizio Cattelan - Kaputt
2013
L'Art contemporain utilise toujours autant le cheval pour sa portée symbolique. De la même façon que les petits poneys magiques et autres licornes n'ont cessé de faire rêver les foules, le cheval restant un facteur symbolique de liberté et de noblesse, des artistes continuent d'utiliser cette même portée pour la détourner et nous interloquer. L'oeuvre Kaputt de Maurizio Cattelan mettant en scène des chevaux empaillés décapités en est une des plus forte illustration.


Bénédicte Gelé - Esquive 2t
2014
dessin de Jean-Louis Sauvat

A noter qu'il existe aussi des artistes contemporains qui continuent inlassablement de dessiner des chevaux et d'explorer leur représentations sous toutes les coutures. Personnellement j'ai un faible pour les dessins de Jean-Louis Sauvat et les peintures de Bénédicte Gelé qui cherchent chacun à leur façon à extraire l'essence du cheval dans leurs œuvres.

Pour aller plus loin sur le sujet cheval et Art :
- Le cheval dans l'art, de Nicolas Chaudrun, Citadelles et Mazenod
- Une histoire du cheval : Art, techniques, société, de Jean-Pierre Digard, Actes Sud
- Stubbs - le peintre "très-anglais" du cheval, de Jean-Louis Gouraud, Favre
- Chevaux de Géricault, de Bruno Chenique, Bibliothèque de l'image
- Franz Marc, de Charles Victoria, Parkstone
- Louvre à cheval, de collectif, Place des Victoires

LA référence en histoire de l'Art (illustrations superbes et très facile à lire) :
- Histoire de l'art, de Ernst Hans Gombrich, Phaidon

N'hésitez pas à me dire si cet article vous a plut, si ça vaut la peine que j'en fasse d'autres dans la même veine !

vendredi 16 décembre 2016

échauffement et équilibre du cavalier, quelques exercices pratiques

centre sportif de l'école de Saumur

Toujours lors du stage de travail à pieds de Saumur, Nicolas Sanson, écuyer du Cadre Noir et chef du service pédagogique nous a reçu dans le centre multi-sports du site. Ce bâtiment possède plusieurs salles de sport et travail pour permettre aux sportifs (en particulier les voltigeurs) du site d'être accompagnés dans les meilleurs conditions possibles par leurs soignants.

Le lundi soir nous avons donc eu une heure de cours de préparation physique à l'équitation avec Nicolas Sanson. Son intervention avait pour but d'améliorer la pratique du cavalier sans le cheval. Elle s'est déroulée en 3 étapes : échauffements, exercices d'équilibre et de coordination et travail de la respiration et de la relaxation.

Tout d'abord Nicolas Sanson nous a fait remarqué que les cavaliers étaient pour la plupart de mauvais sportifs car ils ne s'échauffaient et ne s'étiraient jamais avant et après la pratique de l'équitation. Pour lui il est primordial de bien s'échauffer avant de monter à cheval pour ne pas se faire de traumatisme musculaire. Même si on commence par une détente au pas, un cheval peut toujours faire un monstrueux écart et vous un déchirure de l’abducteur ! Pour les étirements, il a été moins formel, en effet si les étirements sont mal effectués, ils font plus de dégâts que de bien.

Voici la série d'exercices d'échauffement express qu'il nous a fait faire avant de monter à cheval :
- rotation des épaules vers l'arrière 15 fois, les mains sur les clavicules,
- 15 squat (descentes lentes jusqu'à se tenir accroupi),
- 15 balayettes de chaque jambe (s'appuyer contre un murs avec une jambe tendue passer devant l'autre jambe puis derrière dans un effet de balancier),
- dessiner des 8 avec son nez pour décontraction la nuque,

Ensuite il nous a beaucoup fait travailler notre équilibre. Nous sommes tous dissymétriques (comme les chevaux) et quand nous montons à cheval, nous nous raccrochons à lui et nous lui transmettons nos déséquilibres. En effet un cheval n'est pas un vélo ! Si le cavalier se désaxe, le cheval va le rattraper et compenser son déséquilibre. En conséquence, nous ne nous rendons même plus compte que nous sommes déséquilibrés à cheval. Il faut donc travailler seul sur notre équilibre pour nous recentrer et corriger nos dissymétries.  

Quelques exercices d'équilibre avec un ballon :
- rester assis les fémurs bien parallèles au sol (rien que ça ça fait travailler les muscles profonds),
- lever un pied sur le pointe puis le soulever du sol, soulever alternativement les deux pieds,
- lever les deux pieds en même temps,
- se mettre à plat ventre sur le ballon pour étirer le dos en douceur.

Nous pouvons aussi travailler seul l'indépendance des aides, grâce à des exercices de coordination:
- assis dessiner un cercle dans un sens avec une main, dans l'autre sens avec le pied, essayer avec le pied opposé, puis diagonal, etc...
- avec une autre personne face à face, poings contre poings, suivre les poings de l'autre sans les décoller, chaque personne suivant ou guidant l'autre alternativement (ne pas hésiter à beaucoup bouger dans l'espace autant les mains que le corps),
- avec une autre personne face à face, se serrer une main, une personne fait doucement bouger le bras de l'autre dans toutes les directions, l'autre doit suivre les mouvements sans aucune résistance, puis mettre juste assez d'immobilité dans son bras pour faire stopper l'autre personne (sans tirer ou appuyer, juste le fait d'arrêter de suivre l'autre doit l'arrêter).

De la même façon que nous dissymétries, nous transmettons au cheval notre stress et nos appréhensions en particulier dans les moments difficiles (ruades, abord d'obstacle, etc...). Des exercices de respiration peuvent nous aider à reprendre contact avec notre corps et ne pas laisser le cerveau s'emballer. Pour bien respirer, il faut avant tout écouter sa respiration, prendre conscience de tout son corps. Puis mobiliser son diaphragme en respirant bien avec son ventre. Pour vous aider à visualiser cette respiration profonde, vous pouvez vous mettre sur le dos, les mains sur le ventre et faire bouger avec le ventre les mains de bas en haut en respirant. Un autre moyen de bien respirer à cheval est de se concentrer sur l'expiration : avoir l'impression de vider totalement l'air de vos poumons, naturellement votre corps va prendre de grandes inspirations. Une fois à cheval bien penser à ces expirations profondes dans les moments de stress ou de tension. Typiquement si vous expirez à l'abord d'un obstacle, naturellement votre corps va inspirer durant le saut, ainsi vous ne pourrez pas faire un parcours en apnée. De la même façon lorsqu'une séance ou un mouvement dégénère entre vous et votre cheval, plutôt que de vous concentrer sur l'action en cours, pensez à expirer profondément, immédiatement vous casserez la logique d'affrontement qui s'est mise en place.

mercredi 14 décembre 2016

repérer les points de tension chez le cheval




Lors du stage de travail à pied à Saumur, nous avons l'intervention d'Isabelle Burgaud vétérinaire et ostéopathe. http://isabelle.burgaud.vetosteopathe.com/

Cette dernière nous a montré comment repérer différents blocages articulaires ou musculaires chez le cheval. Le but n'est pas de faire des manipulations pour faire disparaître les blocages seul, mais de pourvoir les reconnaître en cas de doute. Seul un professionnel peut manipuler le cheval pour le débloquer.



Voici les manipulations qu'elle nous a conseillé :

- commencer par l'articulation temporo-mandibulaire (ATM), située étonnamment très haut sur la tête du cheval (fin de la joue, derrière l’œil au niveau de la tempe), c'est la fin de l'articulation de la mâchoire du cheval. Il faut appuyer sur l'articulation des deux côtés voir s'il n'y a pas de tensions ou de réaction forte du cheval,
- mobilisation de la mâchoire en faisant bouger latéralement des deux côtés la mâchoire (fermée ou en faisant ouvrir la bouche au cheval), bien vérifier que la mâchoire peut bouger des deux côtés sans soucis et que la mastication se fait sans accroches. En cas de doute, regarder voir passer la main dans la bouche contre la joue du cheval pour vérifier s'il n'y a pas de lésions liées à des surdents (dans ce cas tenir la langue du cheval).
- il est aussi possible de tenir la langue du cheval hors de sa bouche (là encore des deux côtés) pour le détendre,

- une fois la bouche vue, passer observer les muscles frontaux, ils doivent être symétriques entre eux,
- appuyer sur la base des oreilles pour vérifier la présence d’éventuelles tension ou dissymétries.
- de la même façon, observer et appuyer sur la nuque (au sommet de la tête), 
- pour finir sur la tête et la nuque, attirer doucement la tête du cheval avec une friandise de chaque côtés jusqu'aux grassets voir jusqu'aux jarrets pour les plus souples, veiller à ce que le cheval ne vrille pas la nuque.

- masser ensuite le muscle brachiocéphalique de l'encolure avec des aller-retour de haut en bas,
- vérifier la mobilité du garrot en le poussant vers la droite et la gauche, regarder s'il n'y a pas de résistances d'un côté plus que d'un autre, mais aussi comment le cheval gère cette poussée sur ses appuis, il faut qu'il prenne appui sans hésitations sur ses deux pieds,
- glissez la main et palper derrière la scapula (épaule) le muscle du trapèze, vérifier qu'il n'y a pas de douleurs ou de tensions,
- continuer sur le dos du cheval jusqu'au rein, le dos doit être concave et non convexe et ne pas présenter de zone de chaleur ou de douleur (test intéressant à faire après une séance montée par exemple), 

Le Dr Burgaux nous a aussi montré la mobilité du scapula quand le cheval tend la jambe, elle nous a cependant déconseillé cet étirement seul, car par effet de bras de levier, un cheval qui a mal au dos pour souffrir dans ce mouvement.

Enfin en vrac, ce que j'ai noté : 
Ce qu'on appelle l'extension d'encolure est en réalité une flexion des cervicales basses du cheval. Pour elle, il faut faire cet exercice avec un cheval qui engage bien les postérieurs et conserver une propulsion importante, sinon les muscles abdominaux ne sont pas sollicités. Dans tous les cas, on ne peut pas créer de lésions en travaillant son cheval dans ce sens sans enrênements.

Au trot un cheval qui a mal au dos va fonctionner totalement à l'envers au niveau de la contraction musculaire pour limiter le choc causé par les organes sur la colonne. En effet, les viscères du cheval sont simplement suspendues à la colonne. Au trot avec le temps de suspension et les saccades liées à cette allure, les viscères "rebondissent" de bas en haut et viennent alternativement toucher la colonne ou tirer dessus. Les chevaux qui ont mal au dos, vont donc contracter leur ligne du dessus dans le temps de suspension pour limiter le choc et contracter les abdo dans le temps d'appui pour limiter la traction > c'est pour cette raison qu'il est souvent conseillé de les travailler au pas et au galop surtout en début de séance.

lundi 12 décembre 2016

smog matinal



Après le pic de pollution de cette dernière semaine, nous avons eu le droit à un dimanche matin très brumeux. Une ambiance un peu féerique pour une très belle balade de 11 km sous le soleil dans les dernières nappes de brumes.

Finalement on ne se lasse pas des paysages habituels, chaque saisons apportant son lots de couleurs et de surprises. L'hivers est aussi une magnifique saison pour ceux qui prennent le temps de la découvrir (sauf les chasseurs je vous l'accorde, mais ça nous permet de voir aussi plus de gibier).

Les juments ont été au top malgré un tracé un peu difficile pour elles avec plus de routes et de villages qu'accoutumé. Je suis pas mal descendu pour aider Val dans les passages difficiles pour elle où il y a vraiment trop de choses à analyser, après elle est super fatiguée d'avoir dû tout regarder et surveiller ! Et puis on ne le dira jamais assez, mais marcher ça fait vraiment du bien autant au moral qu'au physique aussi du cavalier ! Mes genoux et mes abducteurs ne sont pas encore capables d'encaisser 3h à cheval non stop.

Petite pause pique-nique au même banc que la semaine dernière, les juments étaient folles des petits gâteaux de Noël vegan que j'avais fait, impossible de les faire décoller ou brouter, elles étaient prêtent à tout pour avoir des petits biscuits. C'est là que tu es contente de faire du clicker et d'avoir du cheval qui fait la statue ou te propose de reculer pour avoir des friandises !



les gâteaux de la tentation !

vendredi 9 décembre 2016

Salon du cheval de Paris, avec l'association pour le développement des sciences équines



J'étais présente au salon du cheval samedi dernier pour y tenir le stand d'une association dont je fais partie : l'Association pour le développement des sciences équines.



Nous sommes des cavalières/propriétaires de chevaux qui en avions marre d'entendre les pro du monde du cheval asséner des vérités toutes faites sur n'importe quel sujet. Du coup, on s'est demandé qu'elles étaient les études fiables qui avaient été faites sur le sujet. Et surprise il y a déjà pas mal d'études publiées faites sur les chevaux, certes dans des revues spécialisées et en Anglais, mais ça existe ! Nous nous sommes donnés comme première mission de traduire et publier des études déjà existantes sur notre site internet pour les vulgariser. Mais aussi organiser des conférences sur certains sujets, en faisant intervenir des professionnels, spécialistes, mais aussi des vétérinaires, scientifiques, ect... Afin de croiser les regards que chacun puisse se faire le point de vue le plus objectif possible.
Deuxième point, les études sont souvent menées sur des chevaux ferreux (chevaux retournés à la vie sauvage) et pas domestiques, donc pourquoi ne pas faire participer les propriétaires des chevaux à des études participatives ? La deuxième vocation de l'association est donc de monter des protocoles de mesures en partenariat avec des scientifiques et d'acheter du matériel de mesure afin de le prêter aux membres de l'association.

carte des problématiques que nous aimerions explorer

Nous venons de nous lancer, il y a donc assez peu de contenus disponibles sur notre site, de nouvelles publications sont en cours de relecture. Concernant les protocoles de mesures, nous allons lancé en 2017 notre première étude participative sur les déplacements de chevaux grâce à des GPS que nous allons acheté et prêter. Enfin sur les conférences nos premiers thèmes vont tourner autour des pieds et lecture de radio, certainement une thématique autour du matériel et comment prendre les bonnes mesures pour être capable de mieux renseigner les professionnels ou acheter les bonnes tailles. 

Notre site internet : http://sciencesequines.fr/
Notre page Facebook : https://www.facebook.com/SciencesEquines/


notre stand, sur le pôle éthologie du haras de la Cense

lundi 5 décembre 2016

froid polaire



Non je n'exagère pas avec ce titre, il a fait jusqu'à -8°C la semaine dernière vers chez nous, soit les mêmes températures qu'en arctique. L'occasion une fois de plus de vous alerter sur la fonte alarmante des glaces aux pôles.

Revenons à nos moutons, plutôt à nos petits chevaux. Dimanche nous avons fait une belle balade de 11 km sous un magnifique soleil et dans un paysage gelé. Les juments étaient bien motivées de sortir avec le froid, mais pas chaudes. 

petits eskimos

Par contre il y avait une énorme battue aux sangliers en bord de Marne, Pour rappel nous sommes dans une boucle de la Marne, donc y'a la rivière dans 3 des 4 directions autour de nous. A chaque chemin qui nous voulions prendre, un panneau nous indiquait qu'il y avait une battue en cours. Nous avons donc fait beaucoup de la route toute la première partie de la balade (les juments ont assuré pieds nus même au trot). 
Heureusement pour nous, un chasseur prévenant (si ça existe!) c'est arrêté pour nous indiquer le périmètre de la battue, on a donc pu voir avec lui où on pouvait aller sans risques (gros gibier = armes de guerre).

La seconde moitié de la balade a été sublime, aidées d'un autochtone vu que les chemins que je comptais prendre ont été fermés (là encore pour rappel la disparition des chemins ruraux), nous avons trouvé un petit coin de paradis perdu sur un coteau au soleil avec un banc, pour un pique-nique de luxe. Siwa réclamant des grattouilles, Val surveillant nos arrières.

chasseurs repérés !




mardi 29 novembre 2016

deux apprenties treckistes à Saumur


Nous avons passé deux jours de stage à l'Ecole Nationale d'Equitation de Saumur avec Val, afin de suivre un stage de travail à pieds. L'école est surtout connue pour accueillir les écuyers et les chevaux du cadre noir. En réalité ils occupent à peine 1/3 du site, les pôles sportif et de formation étant aussi très importants.

ambiance dans le site, des centaines de
chevaux mais pas un seul visible

Y aller seule avec Val était en soi toute une aventure, j'ai été totalement bleffé par son comportement durant le transport et dans ce milieu inconnu et étrange. Elle a été calme mais réactive tout au long du weekend et s'est bien adaptée aux conditions d'hébergement et aux nombreuses découvertes (mécanisation évacuation fumier, marcheurs, manèges, écuries de centaines de box, etc...).

Val derrière les barreaux, même le col en cygne était trop haut
même le miroir été une nouveauté

Pour le contenu du stage, nous avons eu deux cours par jour avec Olivier Puls, l'un monté, l'autre à pieds aux longues rênes, des cours de longe avec Frédérique Defremont, longeuse de voltige, des cours de biomécanique humaine et équine, mais aussi des démonstrations des sauteurs du cadre noir et d'Olivier Puls aux longues rênes.

Olivier Puls au piaffé sur Verdi (27 ans)

Olivier Puls est un écuyer du cadre noir et enseignant à l’Institut Français du cheval et de l’équitation de Saumur, spécialisé dans le travail aux longues rênes. C'est en particulier les chevaux devenus difficiles, voir immontables qui l'ont amené à ce travail à pied, notamment Verdi un cheval ibérique dressé par Philippe Karl jusqu'en haute école, mais qui a quitté l'école sans fournir le mode d'emploi. Olivier Puls est à la recherche perpétuelle de l'équitation de légèreté et il a à cœur la défense et la promotion de l'équitation de tradition française. Il est toujours à la recherche du moyen le plus juste de communiquer avec le cheval. Il possède également une grande ouverture d'esprit, il a par exemple suivit le DU en éthologie du cheval de l'Université de Rennes et a récemment aidé Léa Lansade a écrire le livre "travailler son cheval selon les principes de l'apprentissage".




C'est surtout quelqu'un de très ouvert et sympathique, qui nous a accueilli Val et moi à bras ouverts au milieu des autres chevaux de dressage et malgré notre petit niveau, notre selle de rando (j'avais même laissé la peau de mouton) et le look de poney sauvage mal tondu et mal brossé de Val.


démonstration de longues rênes avec son cheval
(pieds nus et en licol plat)


Sur le contenu du stage, je ne vais détailler que la partie montée et aux longues rênes avec Olivier Puls, je ferais deux autres articles sur la biomécanique humaine et équine. 

Sur la partie montée, Olivier Puls nous a d'abord proposé de travailler à pieds pour connecter son cheval avec des exercices simples : pouvoir marcher, s'arrêter, courir et tourner avec un cheval qui reste à hauteur de l'épaule sans agir sur les rênes (dans le but de pouvoir le faire en liberté). Pour cela il s'aide de sa respiration à pieds comme à cheval, avec de grandes expirations sonores pour ralentir et s'arrêter. La badine vient en renfort devant le nez du cheval pour le ralentir ou le faire stopper et au niveau des hanches pour le faire accélérer ou repartir.
Ensuite nous avons fait un peu le même exercice que les sauteurs : faire un cercle plus grand avec les postérieurs que les antérieurs, donc demander au cheval de venir pousser le postérieur intérieur sous la masse. 
A cheval, après une petite détente nous avons refait les petits cercles avec l'engagement du postérieur interne. De là nous avons travaillé sur des contre épaules en dedans (une épaule en dedans mais face au mur, plus facile pour le jeune cheval), puis des épaules en dedans au pas et au trot. Olivier Puls nous a conseillé de demander les transitions dans les figures pour aider le cheval à comprendre ce qu'on lui demande, mais aussi lui apprendre à gérer son équilibre.
Avec Val on était cuite ! Donc on en est resté là, surtout qu'elle a une énorme dissymétrie, à main gauche elle a énormément de difficultés à s'incurver et se déplacer latéralement vers la droite. Normal vu sa blessure (bien que je pensais que ça serait l'inverse), donc ça servait à rien de continuer sur du plus compliqué.

Le deuxième jour nous avons eu un cour particulier, Olivier Puls nous a d'abord fait travailler la direction aux jambes pour travailler sur la réactivité à la jambe au pas puis au trot. Très intéressant car c'est un exercice que je n'arrive pas à faire au trot Val confondant les actions de jambes. Là c'était bien mieux même si j'avais toujours une grosse différence de réponse entre la jambe droite et la gauche. Ensuite il nous a fait travailler sur des contres épaule en dedans, une fois que c'était bon on a enchaîné sur la même longueur contre épaule en dedans, épaule en dedans. Là j'avais toujours le soucis de réponse à la jambe, du coup je compensais en faisant une rêne d'appui, la cata !
Enfin il nous a fait travailler au galop sur des cercles. Exercice difficile pour Val qui du coup s'enfermait. Donc on a travaillé sur suivre avec la main le balancier du galop pour petit à petit amplifier le mouvement vers le haut tout en continuant de l'accompagner pour ralentir le cheval et l'obliger à soutenir le garrot (parfois appelé demi arrêt ou demi parade). Il m'a conseillé de continuer de monter Val en side pull pour ne pas laisser cette défense s'installer. 

On écoute très attentivement avant notre passage.

Sur la partie aux longues rênes, le premier jour Olivier Puls nous a montré les différentes techniques de prise en main et d'attache des longues rênes. Sur un cheval débutant les rênes sont passées dans les anneaux du surfaix les plus bas, ça n'est que quand il est très avancé qu'on les attache en haut du surfaix. Pour aider le cheval à comprendre l'action de la rêne extérieure, il attache cette rêne au surfaix puis la passe dans l'anneau du mors (effet de poulie). Concernant le cavalier, il a la rêne interne avec le flot dans la main vers la tête du cheval et la rêne externe avec la chambrière dans l'autre main. Pour faire son flot, il prend les rênes dans une seule main et forme des grands 8,  il roule ou déroule des rênes de la même façon. 
On a fait toute la partie aux longues rênes en licol plat, Val étant suffisament sensible et n'ayant pas la volonté de travailler en mors.

une patate saucissonnée

Durant ce premier cours, nous avons appris à faire la différence entre tourner côté interne et aller droit. Olivier Puls y arrive rien qu'avec son positionnement par rapport au cheval : quand il s'approche de la croupe, il va droit, quand il se décale sur le flanc, il demande des cercles. Manque de chance, Val comprend exactement l'inverse ! Quand on s'approche des ses hanches elle tourne vers l'intérieur (désengagement du postérieur pour rappel). Pour apprendre au cheval a aller droit, Olivier Puls donne d'abord un ordre vocal, ensuite il tend la rêne extérieure, puis agit avec la chambrière au niveau de l'épaule s'il n'y a pas de réaction. A la fin du cours, nous avons appris à changer de main.

Le deuxième cours de longues rênes, nous avons abordé les déplacement latéraux, contre épaule en dedans, épaule en dedans et déplacement latéraux. Le demande se fait en indiquant la direction du déplacement avec la rêne directe qui doit toujours rester tendue, puis avec la rêne opposée on vient toucher le postérieur extérieur au rythme où il se lève pour lui demander de se décaler sous la masse. S'il n'y a pas de réponse avec la rêne, on peut renforcer la demande avec la chambrière au niveau de la jambe. Val a de suite compris la mobilisation du postérieur avec la rêne, par contre fallait que je sois extrêmement vigilante à maintenir la rêne directe tendue sinon elle zigzaguait. Toujours plus de difficultés pour elle à se déplacer latéralement vers la droite, mais moins que monté.
A pieds aussi Olivier Puls conseille de demander des transitions dans les figures. 







Ce que je retire de ce stage : je me suis rendue compte que l'extérieur et les lignes droites c'est bien pour remuscler Val, mais que seule, elle ne va pas dépasser son énorme dysmétrie droite/gauche. Il faut que je vienne la travailler sur des exercices d'assouplissement et d'engagement des deux postérieurs. Je pensais que c'était trop tôt pour la bosser plus sérieusement, mais en réalité je vois bien quand ça bloque et ce qui est difficile pour elle. Je peux lui demander peu de ce qui lui coûte beaucoup. Ça m'a beaucoup déculpabilisé, si je reste sans mors et en sans éperons, je ne peux pas réellement la forcer.
Aussi les longues rênes sont un outil très précieux, je peux lui faire bosser tous les exercices sur deux pistes sans qu'elle est à gérer mon poids et mes déséquilibres.

Je suis aussi remotivée à 300% pour reprendre le dressage sans mors. Le mors a toujours été une contrainte pour moi comme pour Val, je ne suis pas assez précise dans mes actions de mains et Val déteste ça. Je m'étais forcée à le lui mettre pensant que c'était une obligation pour faire du "vrai" dressage. En fait pas du tout, on peut très bien s'en passer, surtout à notre petit niveau. Ca ne veut pas dire qu'on y reviendra pas quand on sera plus avancées si un jour on est bloquées en side pull.

Par contre, je me suis aussi rendue compte que seule, tu ne peux pas réellement avoir de progression. Faut un prof pour regarder, corriger, donner des objectifs, même s'il ne vient qu'une fois par mois.

Malheureusement Olivier Puls ne donne pas de cours régulièrement dans mon secteur ! Mais il se déplace parfois pour des stages dans toute la France, si c'est le cas près de chez vous, foncez ! C'est vraiment un excellent prof, très pointu mais qui pour autant s'adapte au couple cavalier/cheval.


entre les cours on a testé les pistes de galop :D

vendredi 18 novembre 2016

weekend studieux

"je t'attends là, hein !"

Etant cavalière d'extérieur, je n'aime pas du tout rester coincée à tourner en rond dans une carrière. Autant pour l'éducation de Val, ça ne me dérange pas d'y rester quelques minutes pour mettre au point un code, autant sorties des apprentissages, j'ai de plus en plus de difficultés à y aller.
Mais force est de constater que c'est pourtant indispensable dans le travail du cheval et que la patate elle, elle aime bien chiller en carrière. C'est au milieu des copains, c'est pas stressant, souvent on gagne des trucs, on peut se rouler à satiété et surtout c'est court (je tiens max 30 min, habituellement plutôt 15-20 min). 
Bref le bac à sable géant, c'est sympa, au moins j'ai réussi une chose !

J'ai profité du dernier pont pour aller monter Val tous les jours et ce quatre jours de suite. Ce qui déjà en soit est un exploit. Et faire de la carrière à chaque fois, ce qui relève du miracle ! Bon on a aussi fait trois balades, faut pas déconner. Le but de cette session : reprendre sérieusement le travail en mors. Pour ça je mettais fixé un objectif précis : le travail des transitions inter et infra allures. 

Pour cela on a fait seulement deux exercices alternativement : 
- accélérations du trot sur les grands côtés et ralentissements sur les petits côtés,
- transitions trot/pas/arrêt aléatoirement sur le milieu de chaque côtés. 

Et bah rien que ça, c'était vachement de boulo ! Pour moi apprendre à rester à ma place (ne pas plonger le nez dans le sable) et garder un contact constant sur les rênes, quelque soit l'attitude de Val. Pour Val apprendre à accepter un contact constant sur le mors, les codes (vocaux) des transitions intra allures et ne pas les confondre avec les codes inter allures.

Un réel progrès pour Val sur son attitude en mors et sur les transitions intra allures. De très belles choses aussi sur la dernières séances dans les transitions pas/trot/pas. Aussi ça lui a permis d'arrêter de se stresser dès qu'on part au trot parce qu'on va galoper, puisque là on n'a pas du tout galoper. 
Aussi on ne le dit jamais assez mais une séance = un objectif ! Ça change la vie de ne pas errer sans but dans la carrière. Et faire des arrêts donc de vraies pauses (plus de 2 min), c'est ultra bénéfique pour l'apprentissage.