me reste plus qu'à acheter le bouquin... |
Ce weekend malgrès la météo pourrie, plus digne d'un été Islandais que d'un printemps PACA, j'ai assisté en compagnie d'amies du forum A&E au stage de travail en liberté de Frédéric Pignon en tant qu'auditeur libre.
Comme j'ai fait la bonne élève et que je n'ai pas pris de photos, vidéos ou de notes, le plus important étant de s'imprégner de sa philosophie. Je n'ai donc pas grand chose à vous rapporter, mais beaucoup de choses à digérer !
Je vous conseille réellement de vous intéresser au personnage si vous voulez établir une belle relation bi-latérale avec votre cheval où il s'implique autant que vous. Car malgrès son look et ses spectacles parfois très années 80, il est vraiment à la pointe de la réflexion équestre sur tout ce qui concerne le relationnel. Je dirais même que son approche et sa philosophie restent uniques pour le moment.
Car il s'agit vraiment d'une philosophie et pas d'une méthode. Pour construire quelque chose de sain et de vrai avec son cheval, il faut d'abord être soi même vrai et positif. Le but étant que le cheval apprécie notre présence, à nous d'abord de l'aborder en étant toujours content et plein de bonnes ondes et d'amour pour lui.
Le traiter avec respect et exiger la même chose en retour pour établir de bonnes bases et ensuite commencer par demander des choses extrêmement simples et faciles, pour que le cheval prenne toujours plaisir à le faire. Ne jamais demander trop, le laisser sur sa fin, même si c'est moins bien qu'au début. N'avoir aucun apriori, si le cheval ne veut pas vous laissez passer à droite ou bouger un épaule, c'est déjà un objectif en soit, même si cela vous parait ridicule, ça sera déjà un effort considérable à faire pour lui.
Et surtout le laisser choisir. Même en liberté on peut forcer un cheval à travailler avec nous (join up, pression du stick etc...) mais cela n'a plus aucun intéret ! Laisser son cheval s'exprimer, c'est aussi savoir l'écouter et entendre ses demandes. Etablir un vrai dialogue où chaque partie émet et reçoit, ne pas être dans l'exigence ou la performance, mais toujours dans la négociation : il fait des compromis, vous aussi, ça ne doit pas être unilatéral. Vous ne devez pas prendre le dessus, mais lui non plus. Le dosage est subtile et cela demande d'observer son cheval et ses attitudes très justement, sans affecte ni biais, mais aussi beaucoup faire au feeling. Aller jusqu'à laisser un cheval prendre des initiatives n'est pas si simple.
Cela veut dire aussi prendre très au sérieux toutes les indications de malaise ou les réticences du cheval. Votre cheval a toujours eu les oreilles en arrière.... vous êtes vous déjà demandé pourquoi ?
Ca parait insurmontable et pourtant au fond, c'est tellement simple !
Tellement simple que ça parait évident. Pourtant combien de fois a t'on exigé un comportement ou un exercice ? A t-on abordé un exercice juste parcequ'on l'avait décidé et pas parceque le cheval voulait bien le faire ? A t'on passer outre les indications du cheval ? Ou fait fit de ses réticences ? Ou juste fait une séance en faisant la gueule ?
Alors oui évidemment, cela sous-entend de n'avoir aucun objectif et aucune attente. Pourtant une fois le cheval de votre côté, rien n'est insurmontable !
Et puis après tout, avoir un cheval c'est avant tout pour se faire plaisir et ça doit le rester, même si on a des objectifs de compétition ou de spectacle derrière.
Concretement ça me conforte dans certaines de mes pratiques (confort et relachement proche, la liberté où elle fait un peu ce qu'elle veut etc...), ça n'en bannit pas réellement les autres, surtout ça m'a motiver à beaucoup plus prendre sur moi pour vraiment rester dans une attitude positive, ce que j'arrive à faire, mais pas tout le temps !
Les envies avec lesquelles j'en suis revenue :
- aborder Val différemment
- être calme, en confiance sans affrontements
- être plus précise dans mes demandes
- toujours positiver, même faire des soins peut être positif
- travailler plutot avec un stick dressage
- travailler en liberté, lui faire confiance, je sais qu'elle ne se barre pas (de la carrière)
- diminuer friandises, lui apporter plus de confort et d'attention
exos à travailler :
- avoir le regard
- pouvoir bouger la tête, puis les épaules
- mener de plus en plus exigent
- mise en avant au contact du stick
- travail plus ou moins proche, pas juste être collé ou être en orbite
- fluidité
- travail à côté du cheval, pas en face
- "the turn on the forand" ou un truc du genre
- faire des longues pauses
- concentrer l'action, pas hésiter à mettre du rythme et comprimer les exos/actions pour mieux relacher
éléments marquants :
- toujours regarder l'oeil du cheval, il dit tout avec
- espace perso modulable
- le dialogue s'est aussi écouter et accepter ce que le cheval dit
- ne pas mal interpréter les signes : rester très neutre/objectif
- travailler beaucoup au feeling, se faire confiance aussi
- négocier rien imposer
- laisser faire, accepter les initiatives, mais pas tout le temps (dosage?)
- ne pas dire "elle" a ou "j'ai" un soucis, mais "nous" avons un soucis
- ne plus avoir que pour seul objectif de se faire plaisir
- se contenter de ce qu'elle donne
- respecter ses craintes, ses hésitations, ne pas aller contre
- savoir se stopper avant de perdre l'intéret
- ne pas demander trop, rester dans du toujours simple et facile
- ne pas hésiter à resensibiliser au stick
- jamais monter en phase inutilement toujours commencer par esquisser une demande
- ne pas désensibiliser à n'importe quoi, faut que ça reste utile, la désensibilisation n'est pas anodine
- faire avec ce que donne le cheval à l'instant T
- avoir en tête comment le cheval était au début de la dernière séance pas à la fin
- faire avec ce que donne le cheval à l'instant T
- avoir en tête comment le cheval était au début de la dernière séance pas à la fin