Etant quelque peu à court d’actualités sur mon blog suite à la blessure de Val, j’ai décidé de participer à la cavalcade des blogs, une
initiative issue du blog cheval facile où le principe est de donner
aux blogueurs équestres un thème imposé pour rédiger un article.
Le thème du mois trouvé par une cavalière anonyme est : « le cheval sans selle, que feriez-vous ? »
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J’ai débord été séchée par ce thème. Cela me semble si naturel
de monter son cheval sans selle que je ne voyais pas très bien par quel côté
empoigner le bestiaux ! La problématique a ainsi émergée d’elle-même :
je me suis lancée dans l’explication de cette évidence.
Pour moi la selle est avant tout un outil qui nous permet
de dépasser les instabilités liées à notre assiette bien souvent défaillante. Qui
n’a jamais été émerveillé de voir surgir des nimbes de l’internet des centaures
réalisant des prouesses que notre esprit de cavaliers lambda n’aurait sût
concevoir même avec notre fessier collé définitivement sur le dos notre cheval ?
Au-delà de cet aspect simplement orthopédique, la selle peut
être aussi un gain de confort tant pour le cavalier que pour le
cheval (encore qu’il faut qu’elle leur soit bien adaptée, ce qui est un autre
débat). On se voit mal parcourir des dizaines de kilomètres ou d’obstacles les ischions incrustés dans notre pompon chéri.
Maintenant de la même façon que j’apprécie le travail en liberté, j’apprécie de monter sans selle. Je considère le cheval que j’ai en face de moi comme un être
vivant avec lequel je peux interagir et que je dois intéresser. Lui n’a rien
demandé à personne et n’est surement pas aussi admirateur des humains que je
peux l’être des chevaux. Tous les outils que j’ai à ma portée pour m’aider à
établir et affiner ce dialogue devant in fine pouvoir disparaître. Sans
artifices on voit alors si un lien existe et son intensité.
Non pas que la selle fausse le rapport que je peux avoir
avec le cheval, simplement elle reste à mes yeux un outil facilitant qui ne
doit pas être indispensable, au même titre que n’importe quel outil, tel qu’un filet,
un licol, une cravache (ou un stick), des éperons ou encore des friandises.
D’un point de vue pratique je passe la majeure
partie de mon temps avec un cheval à pieds. En
prévision de mes séances de travail je pense donc à prendre mon licol, ma
pochette à friandises, à la limite mon stick et c’est à peu près tout. Le cheval reste tel qu’il est, dans le plus simple appareil. Il arrive parfois et
de plus en plus fréquemment au fur et à mesure que la relation s’installe que
je me hisse sur son dos, soit pour préparer une immobilité au montoir, ou
vérifier la mobilisation des hanches ou des épaules, le code de la mise en
avant ou encore une flexion latérale. Le but étant de transposer petit à petit à cheval
les exercices et codes abordés à pieds, et pour cela nul besoin de selle.
Mais arrive aussi que ces passages impromptus à califourchon se
transforment en véritables séances de travail montées quand le cheval est partant. Et ces
moments fugaces durant lesquels le cheval consent dialoguer avec moi et où le
contact physique et mental avec lui est à son maximum me font toucher du doigt le pays
rêvé des centaures.
Ton article doit en faire rêver plus d'un^^ Il décrit la relation pure avec un cheval, sans artifices.. Magnifique!
RépondreSupprimerMerci bien Cavalière Anonyme !
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