Le deuxième jour, la thématique a été : l'embarquement. Hélène, soucieuse de ne pas nous laisser sur le carreau ou devoir utiliser des méthodes très coercitive le soir même, nous a proposé de voir plusieurs stratégies de renforcement positif pour nous aider à faire monter nos chevaux dans un van ou un camion.
Donc première séance avec Tango, il se laisse un peu prier pour rentrer dans le camion mais monte assez facilement, par contre même soucis que nous avec Siwa, à la moindre pression il redescend donc impossible de lui faire faire le quart de tour pour le placer dans le bon sens.
Il ne se laisse pas vraiment convaincre par les récompenses alimentaires. Hélène place une cible au fond du camion qui l'aide à rester plus longtemps dans le camion, sa propriétaire arrive à lui faire faire demi-tour pour le faire sortir en marche avant. Malgré tout, Tango il redescend très vite quitte à forcer le passage et commence à monter en pression, Hélène décide d'arrêter la séance.
Là on a eu un petit briefing sur l'utilisation de renforçateurs positifs dans des situations stressantes. Il faut parfois utiliser des récompenses plus attractive pour faire basculer le cheval dans une association d'émotions plus positive que négative. Là l’intérêt de multiplier les expériences positives avec l'objet ou la situation stressante, pour que le positif l'importe. Soit autour de l'objet lui-même, soit en ajoutant un objet qui est très positif : la cible (au nez ou au sol). Un humain peut être aussi cet élément positif, mais c'est plus difficile à faire car on est plus fluctuant qu'un objet, on peut être associé à des expérience positives et négatives.
Ensuite on passe en carrière avec Val et Siwa. On a travaillé avec des cibles au sol justement car je n'ai pas bien mis en place le "not go" en face du "go". En renforcement positif les exercices ont beaucoup d'attrait, il faut donc toujours apprendre l'inverse d'un exercice au cheval, sinon on se retrouve comme moi avec une jument qui plonge sur tous les objets étranges à sa portée, voir mets les pieds dessus... Hyper pratique ! En général, renforcer la statue permet de travailler l'immobilité donc le "not go", d'où l'importance de l'enseigner en premier au cheval (le premier comportement appris est souvent le plus ressortit par le cheval).
Avant toute chose mon code pour mettre les pieds sur une cible est le même que celui pour son nez sur une, il faut donc en trouver un autre et travailler mon positionnement pour l'autoriser ou non a aller sur l'objet, sans la retenir non plus. Hélène avait fait un grand cercle avec 4 tapis de sol de voiture et je devais aller de l'un à l'autre avec des statues entre chaque de plus en plus proche des cibles pour que Val reste attentive à mes demandes et ne soit pas obnubilée par les cibles. Je n'ai pas trop réussi l'exercice, surtout qu'Hélène s'est rapidement aperçu que je n'avais pas non plus de code pour demander à Val de me suivre. J'ai continué à faire du marche/arrêt pour clarifier ces deux choses pendant que Siwa commençait les cibles au sol.
Aussi petit "truc" sur les cibles au sol : cliquer quand le cheval lève le pied et pas quand il le pose, la plupart du temps il l'a déjà gratté le temps qu'on clique dans ce dernier cas.
Pause midi avec champagne et gâteaux maison faits par l'organisatrice !
Ensuite on a retravaillé un peu l'embarquement avec Tango à nouveau, puis Val et Siwa. Déjà Hélène nous a fait retirer les grilles col de signe qui étaient en réalité amovibles. Siwa ne pouvant pas passer la tête dedans.
Tango est monté, resté plus longtemps, a fait demi-tour et a attendu l'autorisation pour ressortir, nette amélioration !
Siwa a présenté les mêmes soucis que la veille : elle monte bien mais refuse toute pression donc impossible de la mettre dans le bon sens. J'ai dû cacher Val pendant les exo donc j'ai pas bien vu. Je crois qu'elles ont travaillé la cible au fond du van sans arriver à lui faire faire demi-tour.
Visiblement Siwa a croisé l'autre jument du stage et Hélène a aidé sa propriétaire à la garder concentrer en travaillant la statue plutôt que de d'anticiper une éventuelle attaque. Et Siwa a préféré faire la statue et ne pas s'intéresser à l'autre jument ! Comme quoi, faut vraiment rester attentif tout le temps, les "à côté" sont aussi intéressants que le reste. Peu d'intervenants le font.
Ensuite Val, elle monte de suite sans hésitations, fait demi-tour mais ressort de son propre gré. On remonte, elle reste un peu plus avec la cible au fond et on ressort, on arrête là dessus.
Enfin l'autre jument, elle avait aussi eu des difficultés à monter dans le van à l'allée. Ça n'a pas été hyper concluant comme la jument avait seulement fait 2 séances de clicker la veille. Hélène a préféré stopper la cible qui commençait à se détériorer et a demandé à sa proprio de la faire monter comme elle avait l'habitude, échec là aussi. Du coup elle a été chercher un seau d'orge. Là la jument est montée de suite sans hésitations. Elles ont laissé la dessus. Hélène a expliqué le principe du leurre, mais aussi ses limites : seul il ne marche qu'un temps, il peut seulement aider à un moment donné.
Juste avant de remettre Val et Siwa au pré, Hélène a fait un peu de désensibilisation au spray avec Siwa. Très intéressant aussi à voir : elle alternait spray et cible avec la bouteille et touchait avec sa main la zone avant de la vaporiser.
Et c'était déjà la fin ! Nous sommes parties avant la fin du dernier briefing car nous devions rendre le camion. L'organisatrice est venue nous aider, mais Siwa n'était toujours pas ok pour se tourner dans le camion. Juste avant l'arrivée d'Hélène on a eu l'idée de lui faire faire demi-tour dans le camion pour lui faire comprendre qu'elle pouvait descendre en marche avant, plutôt que de reculer. Hélène est arrivée, elle nous a dit de réviser le fait de bouger les hanches à la pression : en effet Siwa reculait au lieu de bouger les hanches. Donc on a réussi à lui faire bouger les hanches et lui faire faire demi-tour dans le camion. Ensuite Hélène lui a mis un seau d'orge au fond du camion et Siwa s'est laissée enfermer.
On passe à Val, qui n'était pas du tout décidée à monter... Elle m'a déjà fait ça une fois, seule je n'avais pas réussie à la décoincer. Hélène a tester avec une cible et à mon grand étonnement ça a super bien marché ! Val a bien voulu monter, mais elle est descendue avant qu'on ait pu la caler. La deuxième fois a été la bonne.
On a beaucoup appréciée l'aide pour faire monter les juments. Le retour s'est très bien passé, ça a l'air confortable les juments étaient beaucoup plus détendues qu'à l'allée et se sont endormies dans une ligne droite ! Par contre le réveil a été brutal dans le virage suivant !
On a beaucoup apprécié ce stage, Hélène nous a donné énormément d'éléments tant théoriques que pratiques pour utiliser le clicker au quotidien. Pour ma part j'ai beaucoup aimé son discours très ouverts et déculpabilisant (certains utilisateurs du clicker training sont très fermés aux autres méthodes d'apprentissage) et le fait qu'elle prenne du temps pour trouver des pistes de réflexion aux problèmes de chacun.
J'ai aussi beaucoup apprécié le fait de m'être déplacée avec Valhanac, j'ai pu corriger des choses que je n'aurait pas vu sinon et pour la jument ça a été une expérience je pense très enrichissante où elle n'a pas été mise en difficulté ou en panique. Finalement le plus stressant ça a été les voyages et les embarquements dans le camion. Et justement je trouve ça important qu'elle fasse ce type d'expérience positive avec le transport.
Aussi les gens qui ont accueilli le stage étaient vraiment top ! C'était des particuliers, on a dormis chez eux, mangé dans leur cuisine, et on n'a jamais eu l'impression de déranger. Vraiment très gentils et accueillants !
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