Voila mercredi dernier était le grand jour, un peu sur un coup de tête j'ai posé 3 jours de congés et tracé une boucle de 5 jours autour de Meaux. Je n'ai pas de transport pour Val donc le but était de revenir à l'écurie. J'ai tracé mes étapes à partir de maisons de deux couples d'amis qui nous ont très gentiment accueillis chez eux.
Beaucoup de préparations la veille, j'ai confectionné une bâche de pluie (tuto à suivre). Malheureusement je me rend compte que j'ai perdu ma bricole, donc on fera sans. Le reste du matériel attendait sagement dans les cartons l'occasion d'être sorti !
la bâche de selle fabriquée la veille du départ |
Le jour J arrivée à l'écurie à 8h. Je prépare très vite comme le matériel était déjà prêt et à 9h nous étions parties sur les chemins. Val un peu impatiente à l'attache, mais rien d'anormal.
On avance assez vite, majoritairement à pieds au début car nous devons traverser des zones très urbaines. Nous suivons surtout un petit GR le long d'un canal fort sympathique, mais nous devons traverser un centre urbain et surtout passer sous l'autoroute A4. Val était un peu inquiète car elle n'arrivait pas à identifier d'où venait le bruit des camions qui étaient 20 m au-dessus de nous têtes.
les ponts qui traversent le canal sont quelque peu infranchissables ! |
petite pause, j'ai un soucis avec l'attache des fontes à l'avant, mais comme je ne monte pas, ça n'est pas gênant sur la selle |
Juste après l'autoroute, nous avons failli rater le début du chemin coincé entre un ruisseau, un lampadaire et une haie grillagée et plantée. Val préfère se mettre dans la haie plutôt que de marcher sur l'étroit chemin en dévers le long du ruisseau, ce que je trouve pas plus mal, seulement elle râpe tout le paquetage côté droit. Tout est un peu de guingois mais ça a tenu, je remet vite fait les sacoches et boudin en place, mais ils resteront asymétriques tout le reste de la journée. Surtout et je ne m'en rendrait compte qu'en dessellant à l'arrivée, le pont des sacoches a glissé derrière la selle et porte directement sur son dos. Cependant ce petit chemin marque le début d'un coin beaucoup moins construit, je remonte un peu et les paysages sont beaucoup plus sympathiques.
Val marche très bien, mais elle est inquiète, elle cherche et appelle des chevaux dans les prés clôturés et les fermes qu'on aperçoit le long du chemin (pas bête la belette!). On fait une pause pique-nique rapide où elle a un peu de mal à se poser et où je modifie l'attache des fontes de de la tente à l'avant de la selle. J'en profite aussi pour resserrer à fond le scratch d'une des deux hipposandales qui bouge un peu trop à mon goût.
La deuxième partie de la journée est encore plus belle, la campagne prend ses droits et le soleil s'invite. Je suis restée à cheval quasi tout du long. On alterne entre champs et forêt fleuris, c'est très sympathique.
y a t-il des chevaux par ici ? |
en tee-shirt ! |
Sur les tous derniers kilomètres avant d'arriver à notre première étape, Val manque d'un coup de motivation. Je met ça sur le coup de la fatigue et des chemins caillouteux. On fait des pauses car on est très en avance, il est à peine 15 h. Je profite du soleil et de la vue.
Je descend à quelques centaines de mètres de l'arrivée à la ferme équestre et là surprise Val n'a plus qu'une moitié d'hipposandale sur un antérieur ! Justement celle que j'avais resserrée à fond à la pause midi, la semelle s'est barrée et il ne reste que la partie arrière (celle censée maintenir la chaussure en cas de casse). Ça explique le soudain manque de motivation de Val ! Il n’empêche que je peste contre moi de ne pas avoir vérifié avant et de ne pas avoir écouté Val. Reste qu'on est très en avance et qu'il fait beau, donc j'ai largement le temps de faire demi-tour et aller récupérer la moitié de chaussure à pieds. Je retire l'autre à Val histoire qu'elle arrête d'être bancale. Elle est super contente de faire demi-tour, elle marche super vite et en à peine 30 min avec les indications d'un promeneur nous récupérons la fameuse partie cassée !
tout ça pour ça ! |
La bonne surprise c'est qu'il n'y a pas de casse, seulement le câble très mal ajusté qui s'est défait. On refait demi tour, évidement Val est beaucoup moins motivée ! On re-croise le promeneur qui nous a aidé et je parle encore 30 min avec lui. Avec tout ça on arrive enfin à ferme avec 1h30 de plus !
Nous sommes très bien accueillies et Val est soulagée de voir des chevaux. Elle est calme et je la laisse comater à l'attache au soleil avant d'aller patauger dans le Morin qui entoure les prairies de la ferme. Elle est plus agitée d'être seule dans un pré et hennit pas mal. Je reste à côté pour monter ma tente et préparer mon repas du soir. A mon grand désespoir et même en m’abîmant les doigts sur ce satané câble, je n'arrive pas à finir de remonter l'hipposandale... Du coup je découd une partie de l'avant du tapis en feutre qui ne colle pas avec le vet bed qui est dessous.
premier bivouac |
premier repas |
Finalement je demande à mettre Val dans le pré d'à côté où d'autres chevaux restent le long de la clôture. Elle est plus calme, mais elle a hennit toute la nuit quasi toutes les heures, ce qui fait que j'ai très très peu dormi. En plus le joli ruisseau où on a fait trempette dégage dès le crépuscule une brume glacée, j'ai donc eu très froid sous ma petite tente.
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