vendredi 16 janvier 2015

complémenter ?

plus que l'embarras du choix !

Le net et les boutiques spécialisée regorgent de produits plus ou moins miracles pour que notre pompon chéri soit en pleine forme. Au-delà des pressions médiatiques ou indirectes (tout le monde complémente, pourquoi pas moi ?), il peut être parfois utile de complémenter son cheval.

Que sont les compléments ?

J'ai trouvé quatre grandes familles de nutriments dans les compléments alimentaires :

cristaux de quartz
- les oligo-éléments : ce sont des éléments minéraux purs nécessaires à la vie d'un organisme, mais en quantités très faibles. Les oligo-éléments possèdent également une toxicité pour l'organisme lorsqu'ils sont présents à des taux trop élevés. On y retrouve le Magnésium, l'Iode, le Fer, le Cuivre, le Zinc, le Sélénium, le Chrome, le Molybdène, et le Bore, mais aussi le Manganèse, le Silicium, le Vanadium, le Nickel et l'Étain.

formule de l'acide L-ascorbique ou vitamine C

- les vitamines : les vitamines sont des substances organiques, nécessaires en faible quantité au métabolisme d'un organisme vivant, qui ne peuvent être synthétisées en quantité suffisante par cet organisme. Les vitamines sont des compléments indispensables aux échanges vitaux. On les sépare en deux groupes : les vitamines hydrosolubles : toutes les vitamines B (sauf B12) et la vitamine C sont solubles dans l'eau, non stockables par l'organisme et éliminées par la voie urinaire si excédentaires ; et les vitamines liposolubles : vitamines A, D, E et K sont absorbées avec les graisses, donc stockables dans l'organisme. 

- les acides gras essentielsles acides gras sont une catégorie de lipides qui jouent un rôle structurel fondamental dans toutes les formes de vies connues en jouant un rôle structurant pour toutes les membranes biologiques (oméga-3 et oméga-6 en particulier)Ils constituent également des sources importantes d'énergie métaboliqueLes acides gras essentiels sont appelés ainsi parce qu'ils ne peuvent être biosynthétisés en quantité suffisante par les mammifères et doivent donc apportés par l'alimentation. 

- les principes actifs contenus dans les plantes ou médicaments ils ont des actions thérapeutiques nombreuses (biotine pour la pousse de la corne, drainants hépathiques, ail ou echinacea pour les défenses immunitaires,  MSM, arbre à thé ou EMA pour l'action antibactérienne, harpagophytum pour les articulations, plantes relaxantes, plantes régulatrices, etc...). Mais là on sort presque du complément alimentaire à mon sens.

Pourquoi complémenter ?

Je pense qu'il est intéressant de se poser la question avec tout l'objectivité dont on est capable quand il s'agit de notre cheval si ce dernier est réellement carencé ?

Une dégradation visible dans son physique (perte état, œil ou poil terne) ou une maladie récurrente peut vous mettre la puce à l'oreille. Typiquement tout ce qui a attrait aux problèmes de peau (teigne, dermites, dermatophiloses, etc...) est assez caractéristique d'un terrain immunodéprimé (le physique et le psychologique étant souvent liée, une flambée de gale de boue peut aussi être due à un changement de conditions de vie).

dermatophilose de Val en 2013

Si vous devez faire face à ce type de soucis, en premier lieu se poser la question de la nourriture : est-elle en quantité suffisante ? Est-elle adaptée ? 

Ensuite vient la question des parasites : votre cheval et son troupeau sont-ils à jour dans leur protocole de vermifuge ? En cas de doute, ne pas hésiter à faire une coproscopie.

Une fois que vous avez éliminer toutes les causes possibles de dégradations physiques, les compléments peuvent lui venir en aide. 

Comment évaluer les carences ?

En théorie comme l'explique très bien le site techniques d'élevage, il faudrait faire analyser la nourriture mais aussi connaitre les quantités quotidiennes exactes ingérées de votre cheval pour savoir quelles sont ses carences réelles. 
Dans la réalité, nous n'avons souvent pas les moyens de mettre en place un tel protocole. Les aliments industriels (granulés, floconnés, etc...) sont bien souvent déjà enrichis en oligo-éléments et vitamines ont les quantités sont indiquées sur les emballages, le calcul complexe des carences possibles semble alors réalisable. A l'inverse si votre cheval mange du foin, de l'herbe ou de la paille produit sur place ou acheté à différents producteurs, surtout si votre cheval vit en groupe et que cette nourriture est à volonté, le calcul des carences semble à la limite de l'impossible !

mode hivers : foin à volonté

Cependant, on peut partir du principe que si votre cheval mange du foin ou de l'herbe à volonté provenant de la même exploitation, il est fort possible qu'il est des carences. Car ces plantes n'ont pas une diversité de sols et d'espèces suffisantes pour que votre cheval puisse se complémenter seul.
Les chevaux à l'herbe manquent en particulier de sels minéraux (présents en faibles quantités dans l'herbe). 

Différents compléments :


- les pierres à sel et blocs enrichis : très souvent en libre service, on ne contrôle pas les quantités ingérées par chaque animal (qui peut cependant s'auto réguler). Si le sel marin "naturel" contient à l'origine d'autres sels minéraux que le chlorure de sodium, les pierres à sel industrielles (ainsi que le sel de table) sont faites à partir de sels raffinés (dont on retire tous les autres minéraux) puis enrichis (en iode et fluor surtout). Aussi on retrouve de très nombreux blocs à lécher pour animaux enrichis en oligo-éléments et vitamines en plus du sel, mais qui contiennent bien souvent une part très importante de mélasse faussant l'auto-régulation.



- les compléments d'origine synthétique (= chimique) : on retrouve pas mal de boites ou paquets de compléments contenants des oligo-éléments et vitamines de synthèses. Souvent bien plus accessibles niveau prix, on y retrouve les mêmes éléments sous différents dosages (cendres, calcium, phosphore, sodium, magnésium, Vitamines : A, B1, B2, B5, B3, B6, B12, D3, E et K3, Choline, Biotine, Fer, Zinc, Cuivre, Manganèse, Jode, Cobalt, Sélénium). A noter, même si l'on n'est pas particulièrement sensible à l'origine des composants et leur capacité d'assimilation par l'organisme, que les vitamines de synthèse (sauf la vitamine C) font l'objet de débats depuis quelques années car plusieurs études prouvent qu'elles sont nocives prises en compléments (voir ici).


- les compléments d'origines naturelles (= végétale ou animale) : là c'est tout autant la foire d'empoigne, mais on peut distinguer dans les plus courants : les algues séchées, les levures de bières, les graines ou plantes spécifiques (attention aux différents modes de préparation), les graines germées (orge, avoine, mais en tête), miel ou encore les EMA.


Personnellement 

Val ayant des problèmes de peaux et du foin à volonté sans pierre à sel, je lui donne depuis quelques semaines des algues séchées (minéraux surtout Fer) avec des graines de lin grillées moulues (acides gras omega 3 surtout, vitamines B1, B2, B3, B5, B6 et minéraux) et des pommes-carottes (pour les vitamines).

Je pense faire une cure de levure de bière après le prochain vermifuge. Je commence aussi un petit élevage d'avoine germée (riche en vitamines mais moins énergétique que le grain) pour servir de base pour les compléments. 

Avoine jour 1 de germination après 12 h de trempage

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