jeudi 6 avril 2017

tour de Meaux jour 3



Réveillée à 4h du matin (5h de sommeil d'affilé, grosse progression!), j'ai soudainement un coup de stress car je n'entend plus Val. Je sors de la tente pour constater qu'elle dort tranquillement couchée dans son paddock. Nous hôtes partant travailler à 6h, ils se lèvent à 5h, je n'arrive pas à me rendormir pour 1h seulement, donc je commence à ranger mes affaires dans la tente. Ensuite je vais prendre le petit déjeuné avec eux, puis je fini de ranger ma tente et le paddock de Val. Val est très impatiente de partir et joue l'inspectrice des travaux fini, l'avantage c'est que j'ai pu la préparer en liberté.

remballage de paddock à la frontale

ça n'avance pas trop par ici !

Avec tout ça, nous partons enfin à 8h30 ! Soit plus de 3h30 après m'être levée et bien après que nos hôtes soient partis ! C'était la première fois que je devais ranger l'intégralité du bivouac, mais y'a de la marge de progression. Val quand à elle a eu le temps de dépasser le stade l'impatience pour celui des bêtises ! Elle s'est mise à manger des noix, aller fouiller sous la bâche du bois et dans les sacs de déchets verts. Surtout elle faisait des allers-retours sous les branches du thuya faisant racler toutes les affaires au passage !

non je ne veux plus partir !
calée sous le thuya 

La première partie est vallonnée et très jolie, je reste à pieds car ça reste très urbain, Val gambade à côté et est étonnement très calme. Nous prenons le seul mauvais chemin de la rando, je n'ai pas trouvé de suite le bon et je voulais sortir très vite du bord d'une départementale donc j'ai pris le premier chemin qui allait dans le bon sens tout en sachant que ça n'était pas le bon. Heureusement pour nous, il arrivait bien quelque part ! En l’occurrence sur une immense zone pavillonnaire en construction donc pas du tout inscrite sur les cartes ce qui ne m'a du tout aidée à me repérer^^ On a rapidement retrouvé le GR, une fois sorties de ce no man's land.


On a  débouché sur la partie la plus urbaine de toute la randonnée, la traversée en plein centre ville historique de la Ferté-sous-Jouarre. Pas le choix, fallait traverser la Marne et il y a très peu de ponts. Val était assez stressée avec la circulation donc on a fait ça au pas de course, je n'ai pas pu m'arrêter racheter à manger comme prévu sur le marché. Mais on a tout traversé sans encombres et sans crottins (bonus!). 



Ensuite on a dû passer les voies ferrées au niveau de la gare et nous nous sommes engagées sur le coteau pour remonter dans la forêt. J'ai profité de l’allant de Val pour me faire remorquer^^ Assez étonnant de trouver une forêt aussi proche du centre ville. 


taxis Val
petite forêt charmante
Par contre en sortant de forêt, alors que nous marchions tranquillement sur une toute petite route, un tracteur en train de traiter nous a poursuivi le long de la route. Val n'a pas bougé quasi jusqu'à la fin du champs où le tracteur était vraiment très proche de nous avec ses rampes. Là elle a fait un écart en sautant sur la route devant moi, sauf que le postérieur gauche n'a pas suivit, elle s'est donc retrouvée en grand écart sur la route avec le postérieur gauche qui a raclé quelques mètres sur le bitume. Finalement elle a réussi a se remettre sur ses deux postérieurs mais en se marchant dessus. Le postérieur gauche fraîchement râpé est venu entailler le boulet du postérieur droit. Sur le coup ça a été très vite et j'ai pas bien compris, j'ai cru qu'elle s'était un peu râpé le postérieur sur la route en glissant, elle ne boitait pas. Heureusement qu'elle est pieds nus et que j'étais à pieds !
Quelques mètres plus loin j'ai mieux examiné la plaie et c'était plus profond que ce que je pensais. Cependant Val ne boitait toujours pas, j'ai désinfecté et protégé avec un pansement et on est reparties. J'avais la boule au ventre de la faire marcher avec une blessure plus grave qu'il n'y parait. Etant donné qu'elle s'est blessée à quelques centimètres à peine de sa grosse blessure, je sais que sous la peau à cet endroit, ce ne sont que des tendons et ligaments, peu innervés et douloureux. Même sans douleur j'avais peur qu'elle se soit faite une attente plus grave.


avec son pansement
On a donc continué à pieds, c'est dommage les paysages étaient très beaux, mais je n'avais pas la tête à les admirer. J'ai appelé notre hôte du soir et le gérant de la pension pour prévenir de la blessure et savoir si un rapatriement en van était envisageable. 


Val marchait toujours très énergiquement mais en faisant des petites pauses pour mettre son postérieur au repos. J'ai décidé de faire une grosse pause de plus de 30 min pour voir si elle ne boitait pas à froid. Val a dormi et moi aussi d'ailleurs, malgré le fait qu'on se soit pris une averse. Finalement elle alternait le repos sur les deux postérieurs pas uniquement celui blessé. Ce qui m'a rassuré. Une fois reparties, toujours aucun signe de douleur ou de gêne dans sa locomotion.

petite pause dodo et test bâche de pluie
J'ai tout de même changé mon itinéraire pour arriver au plus vite chez notre hôte du soir. Val marchait extrêmement vite et j'avais des difficultés à la suivre à pieds. En plus avec l'équipement de pluie, j'avais extrêmement chaud ! Bref j'ai fini par lui imposer une pause à l'entrée dans Lizy-sur-Ourcq, pour changer mes vêtements, boire et manger quelque chose. Comme a à la Ferté, nous avons traversé le centre ville au pas de course ! En plus il y avait énormément de poids lourds qui nous frôlaient les fesses sur les trottoirs étroits.

Val toujours motivée
3 lièvres se cachent sur cette photo

A peine 1 h plus tard, nous arrivons à notre halte du jour. Val se pose enfin et veut profiter de l'herbe grasse du chemin. Il est à peine 15 h !

notre halte est en vue
Val admire la vue
Val s'est un peu remise à hennir alors que je ne l'avais pas entendue depuis la veille. Faut dire que les chevaux de la ferme voisine étaient juste derrière le mur et l’appelaient souvent. 
Val a très vitre trouvé ses marques, elle s'est mise à manger, boire, se rouler, dormir, bref faire sa petite vie tranquillement. J'ai monté la tente et le paddock pour la nuit, puis je l'ai soigné. Sa plaie étaient super propre donc je l'ai laissé sécher à l'air libre. 



gros dodo au soleil

la blessure en arrivant

Ensuite toute la petite famille est venue la voir. Val a sortie tout ses tours pour gagner des petits bouts de bananes ! Les enfants sont restés longtemps avec elle à la caresser et la regarder. Étonnamment alors qu'elle n'apprécie pas le contact, elle a beaucoup aimé être au centre de l'attention et s'est laissée tripatouiller en liberté. Les enfants étaient très doux et pas insistants, ils ont respecté toutes mes consignes donc ça a surement aidé aussi, ça et les bananes !

avec toute la petite famille

Comme la veille, elle était plus agitée quand elle ne me voyait plus, mais elle a vite compris que j'étais dans la maison. De mon côté j'ai fait le choix de raccourcir mon itinéraire pour rentrer directement à l'écurie le lendemain. En effet, j'avais brodé sur les deux derniers jours pour faire deux vraies étapes, il était donc possible de couper et rentrer en un seul jour. J'ai donc tracer un nouvel itinéraire. Puis après un bon repas et avec le stress de la blessure, je me suis effondrée de fatigue dans ma tente à 20h. 

la vue depuis le salon 

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