mardi 26 août 2025

vers plus de renforcement positif ?


le livre d'Hélène Roche éditer chez Belin


D'une façon générale depuis que je travaille seule Val, j'utilise de plus en plus le renforcement positif (RP). Concrètement j'ai de plus en plus recours à la friandise et de moins en moins à des renforcements négatifs (RN), en essayant de me limiter le plus possible à des "stimulis".

J'utilise toujours du renforcement négatif pour certaines choses : bouger de mon espace personnel par exemple. C'est aussi des outils que je maitrise mieux et que j'utilise toujours en premier avec des chevaux que je ne connais pas, que je dois manipuler brièvement (chevaux au pré avec Val notamment). 

Il faudrait que je retrouve l'étude dont le résultat était qu'on pouvait mixer RP et RN sans soucis, voir même que c'était le plus efficace d'avoir plusieurs mode d'éducation selon les contextes. Il n'y a donc aucun problème à les mélanger, tant que les codes et notre langage corporels sont clairs pour le cheval.
J'admire celles qui arrivent à faire absolument tout en RP, en vrai il n'y a aucune limites (y'a qu'à voir ce qu'ils font avec les dauphins ou les animaux des zoo). Mais c'est un chantier beaucoup trop vaste pour moi, faut absolument tout décomposer, réfléchir, anticiper, etc.

Aussi je trouve le renforcement positif beaucoup plus difficile à utiliser que le renforcement négatif. En effet, on doit faire attention à tout : notre langage corporel, le timing, nos codes, notre façon de donner les friandises, etc. Tout doit être beaucoup plus précis en RP. Le timing notamment pour cliquer au bon moment se joue dans des microsecondes.

J'ai fait un stage avec Helene Roche 
sur l'utilisation du clicker voir ici et   et j'ai lu son livre, que je recommande chaudement. J'utilise beaucoup avec Val en mix avec du RN.

Il y a plusieurs mix possibles entre renforcements positifs et négatifs :
- des exo avec uniquement du RN (un stimuli que tu retire),
- des exo RN récompensés avec une friandise (tu retire le stimuli et tu ajoute une récompense),
- des exo RP "purs" : tu rajoute seule la récompense sans avoir mis de stimuli pour avoir le comportement. C'est là où c'est super casse tête, parce que sans toucher ton cheval ni lui mettre aucune pression, tu dois arriver à lui faire comprendre ce que tu attends de lui. Pour ça tu as plusieurs outils :
  • soit "capturer" un comportement que le cheval va faire spontanément (bailler, se coucher, etc), 
  • soit "leurrer" le cheval tu lui montre une friandise ou une cible quand ils ont acquis la cible, pour les faire bouger dans le sens que tu veux,
  • soit tu joue à "chaud/froid" tu créé un dispositif et tu guide petit à petit le cheval vers le comportement que tu souhaites en décomposant beaucoup et en récompensant beaucoup mais en le laissant chercher aussi, c'est là où le dosage est super difficile. Généralement on s'aide d'objets pour qu'ils déclenchent le comportement souhaité,

Le clicker c'est un outil magique, mais ça génère aussi énormément "d'envie" qu'il faut arriver à canaliser sinon ça se transforme en frustration (tu cliques pas assez ou trop, ou tu n'as pas assez décomposer et il ne trouve pas, ou tu stagnes, etc.). Ca génère aussi une façon totalement différente d'interagir avec ton cheval : tu demande à ton cheval de proposer des choses. C'est souvent nouveau car on demande toujours dans toutes les méthode de travail au cheval de ne bouger que sur commande de l'humain. En clicker c'est le cheval qui doit bouger de lui-même ! 
Ce n'est pas incompatible encore une fois, juste ce ne sont pas les mêmes mécanismes d'apprentissage, d'où l'importance de bien délimiter un début et une fin de chaque séance de clicker, sinon c'est très inconfortable pour le cheval de ne pas connaitre dans quel paradigme il se trouve.

Et puis dans la vraie vie, tu fais surtout du mix : je trouve que la limite stimuli/renforcement négatif n'est pas si nette et c'est tant mieux ! De la même façon que tu peux mettre beaucoup trop de pression à un cheval 
en RP sans avoir aucun stimuli : lui demander de se mettre en mouvement en allant toucher une cible alors qu'il n'a aucune envie de bouger. Mais il sait que s'il ne bouge pas, il n'aura pas la friandise, mais ça le soule de bouger quand même ! Tu lui impose une situation fortement inconfortable dans les deux cas, alors que tu as juste installé un cône à 3m de lui.

Je trouve aussi que ça change totalement la façon de considérer les besoins du cheval en général. En effet le but du renforcement positif est de lui apporter ce dont il a le plus envie à l'instant T. Alors la friandise c'est très pratique parce qu'on peut l'emporter partout, le motiver à toute heure du jour et de la nuit, mais ça n'est pas forcément ce dont le cheval a le plus envie à l'instant T. Val adore se rouler (et dormir) en carrière, c'est souvent sa meilleure récompense en fin de travail. De la même façon elle adore trotter ! Même au pré, elle le fait spontanément très souvent sans avoir de stimuli extérieur (peur d'un truc par exemple) et elle exprime des gestes de contentement/excitation (jeté de tête/antérieurs) quand elle le fait. Donc par exemple en balade ou en carrière, juste la laisser libre de trotter, c'est une super récompense pour elle. 
Aussi parfois je me rend compte qu'elle n'a pas du tout envie de mouvement et qu'elle vie sa meilleure vie juste en broutant, ou à faire que des exercices de clicker à l'arrêt, c'est aussi des temps de partage très importants, une façon de lui apporter ce dont elle a envie à l'instant T. 

J'ai d'ailleurs commencé le clicker quand elle était blessée et enfermé au box, donc sans possibilité de mouvements. Il y a une infinité de mouvements et de codes en RP qu'on peut leur apprendre sans bouger un sabot. 


Dans les bases pour commencer le clicker je suis totalement l'approche d'Hélène Roche :

- l'intérêt de l'objet clicker est sans équivoque en précision et généralisation. J'ai longtemps utilisé le "oouuuuiii" vocal. C'est super, les chevaux sont super attentifs aux récompenses vocales, donc être démonstratif et de bonne humeur ils adorent. Attention tout de même à rester dans une attitude corporelle la plus neutre possible et à ne pas s'agiter partout, ça peut générer de l'incompréhension et donc de l'énervement pour le cheval. 
Que ce soit le clicker ou le "ooouuuiii", le but est que le cheval associe un code sonore à la récompense. C'est le principe du clicker : le "click" ou le "clock" avec la langue ne veulent rien dire pour le cheval au début, il faut "charger" le clicker pour créer une association click = récompense. Donc au début on clique et on donne des friandises systématiquement après, mais attention pas n'importe comment ! Le premier exercice appris par le cheval est celui qui sera le plus ancré, donc qu'il va le plus ressortir "dans le doute".
L'inconvénient du "oouuuuiii" c'est que c'est long à dire, et parfois tu n'es pas dans la même humeur et ça se ressent. Le click (avec un clicker) ou le clock (avec la langue) sont plus précis et ne dépendent pas de ton humeur. Mais on peut garder le clock + le "oouuuiiii".

- toujours commencer par des exercices de politesse/immobilité : la statue. C'est le premier exercice qu'on fait pour charger le clicker : on clique quand le cheval se détourne de tes mains ou de ta sacoche, puis tu peux affiner, en clickant quand le cheval reste bien droit, bien figée, la tête dans son axe. Avoir comme exercice le plus ancré l'immobilité ou la "statue" est très pratique en toutes circonstances comme les méthodes. Tu peux complexifier en secouant la banane, agitant tes mains sous son nez, etc. ya pleins de variantes. De même si c'est déjà trop intense pour le cheval, tu peux faire ces exercices en "espace protégé" c'est à dire derrière une barrière si le cheval est trop intense.

- ensuite c'est bien d'aborder rapidement une cible : le cheval doit toucher la cible (une bouteille de lait au bout d'un stick par exemple) avec son nez généralement. Il faut bien retirer la cible du champs de vision du cheval après avoir cliqué. En effet, le cheval doit comprendre que c'est son action de toucher la cible qui génère la récompense, et s'il l'a toujours en vue, il risque de s'emmêler les pinceaux et ne pas bien comprendre s'il doit encore interagir avec la cible ou non. 
Il y a énormément de variantes possibles et ça permet très vite d'orienter le cheval, c'est très pratique ! Tu peux lui apprendre à marcher, tourner, reculer, rester immobile (rester le nez coller de plus en plus longtemps sur la cible). Tu peux aussi apprendre à toucher la cible avec une autre partie de son corps : les fesses pour les aspirations, les épaules, les pieds pour donner les pieds, etc. Tu peux aussi apprendre des cibles au sol avec un tapis que tu peux ensuite mettre dans un van par exemple. etc. C'est infini !

- bien avoir un marqueur de fin et de début des séances de clicker. Avoir un cheval qui propose 150 trucs à la seconde au pansage c'est pénible pour eux comme pour nous. De la même façon que les chevaux qui ressortent la jambette à tout bout de champs. Par exemple avoir une banane de friandises que tu mets que pour la séance de clicker ou finir la séance par un "jack pot" : une récompense spéciale ou pleins de récompenses d'un coup et après c'est fini !

- la règle des 3D : ne changer qu'un seul paramètre à la fois : soit la Distance, soit la Durée, soit la Difficulté. Ca marche aussi en RN ceci dit.
 

Sur Val par exemple j'ai commencé par l'immobilité, elle est super là dessus, même en TREC on s'en sert (j'ai détourné l'exo de politesse, je secoue ou farfouille dans ma poche ou ma banane, elle sait qu'elle ne doit pas bouger, même à 10m, même à cheval). Le bisous aussi c'est top (la cible c'est ton visage que le cheval doit toucher avec son nez). Elle connait aussi la cible avec mon poing fermé à toucher avec le nez, très très pratique au quotidien pour tout + "la main magique" elle colle n'importe quelle partie de son corps quand je tends la main et j'écarte les doigts, tu peux faire du mener avec la main qui reste coller à l'épaule par exemple, ou juste la faire reculer à distance. 

La supériorité du RP c'est surtout pour les soins, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle il a été inventé dans les zoo. Le "medical training" est un domaine à part entier du clicker. 

Que ça soit les soins courants, Val a appris à donner les pieds en RP : elle levait le pied en touchant ma main ouverte donc comme cible + code vocal après on rajoute la durée, etc. Elle mets aussi les pieds sur le trépied seule pour le parage (pareil le trépied est la cible). Quand je la pare, je mets un seau vide devant elle et je donne la récompense dans le seau pour ne pas qu'elle bouge. Ce mode de distribution dans un seau est très pratique quand tu travaille sur la distance par exemple.

Mais aussi les soins médicaux, avec son asthme Val subit tout un tas d'actes médicaux à base de piqures de désensibilisation, d'inhalations de ventoline, de soins des yeux, etc. 
Les inhalations dans le masque pour bébé est vraiment l'exercice le plus difficile qu'elle ait appris en RP. En effet la Ventoline et la cortisone la soulage immédiatement quand elle respire mal et nous évite des injections compliquées et douloureuses. Le maque est la cible : elle doit coller sa narine dans la chambre de respiration + souffler dedans. Sans clicker impossible de faire ce soin, je dois tenir le masque d'une main et boucher l'autre narine de l'autre, donc je ne peux pas la tenir. 

Elle a aussi appris les soins des yeux de la même façon : le flacon de soin est la cible et elle doit approcher elle même l'œil (avec ses allergies elle a souvent des irritations oculaires donc je lui met de la crème à la vitamine A hydratante dans les yeux).

Enfin les piqures de désensibilisations que je dois faire tous les mois se font aussi en liberté. Là je suis partie d'une statue (pareil je suis seule, elle ne doit pas bouger), elle sait maintenant dès que je mets le désinfectant qu'elle ne doit pas bouger jusqu'au "click" de fin d'injection. A noter les injections de désensibilisation sont en sous-cutanées donc beaucoup moins douloureuses que celles en musculaires ou en intra-veineuse.

mercredi 3 mars 2021

Visite saddle fitteuse

 

Le logo d'Elise Lambert notre ergonome 

Après des années de recherches de la selle idéale et avoir lu le blog d'Eugénie Cottereau en long, en large et en travers, j'ai du me résoudre à accepter la réalité, je suis incapable de trouver une selle qui nous convienne ! Suite à un ultime échec cuisant avec l'Atena de chez Prestige, une selle qui me faisait rêver depuis des années et qui a fini par devenir notre pire cauchemar, je me suis faite aidée.

Heureusement, Elise Lambert qui fait partie du réseau https://www.ergonomie-equestre.fr/ créé et formée par Eugénie s'est installée carrément chez nous!

Nous avons eu un rendez-vous en juillet pour essayer des selles axées équitation d'extérieur et endurance. J'ai exclu les selles de randonnée car le choix est très réduit pour nous et je n'en ai plus réellement l'utilité. 

Nous avons donc pu essayer la T4 endurance de chez Battes/Thorowgood (si vous vous souvenez bien, notre première selle!). Et la Wintec endurance Pro. Le tout avec un padd à cales de chez mattes car Val a l'épaule gauche plus creuse que la droite, fini l'impression de glisser à gauche incessante !

Les essais sont assez longs, car il y a pas mal de réglages à changer sur chaque selle (sangle, cales, etc..). J'ai finalement choisie la wintec car son option de réglage des couteaux d'étrivière donne un réel confort au trot enlevé, allure que nous pratiquons beaucoup!

Autre révélation, la sangle. Sans surprise vue la morphologie de Val, le choix de la sangle est vraiment cruciale. Ce que je ne savais pas, c'est à quel point Val se gonfle au sanglage, faudrait carrément changer de taille de sangle pour bien faire! Là encore des recommandations très utiles (bien, bien ressangler) et prendre une sangle sans pressions (cordelettes, mohair ou encore la sangle equisoft de chez stubben).


Voila le résultat : 

reste à faire maigrir Val cet hiver!

mercredi 17 février 2021

Coût d'entretien de Val en 2020


Cette année j'ai continué de remplir le tableau des frais de Val pour avoir les statistiques de mes dépenses. On arrive à un total de 2 683,45€. Etonnamment très proche des dépenses de l'an dernier avec un total de 2 628€ en 2019. 

Sans surprise le poste pension reste la plus large part du budget, avec derrière le poste soin. Val a en effet eu beaucoup de soins véto l'an dernier avec son asthme et un mauvais choix d'hébergement de ma part (pré-box, avec le foin mouillé). 



On note aussi une diminution des frais de parage suite à un arrêt maladie de ma pareuse.

Aussi je n'ai pas eu de DP cette année, donc pas de gains comparé à l'an dernier. Par contre j'ai vendu une selle Prestige est racheté une Wintec Pro suite au passage de la saddle fitteuse, donc j'ai eu un peu de bénéfices dû à l'écart de prix entre les deux marques.



La répartition par mois reste assez homogène, avec toujours des mois d'hiver plus chers avec les soins véto (janvier-février) et le mois de septembre qui reste plus élevé avec le renouvellement de la licence et de la RCPE (+ le déménagement cette année).

jeudi 4 février 2021

DIY : bâche de selle V2

La bâche de pluie en action


Suite a un premier essai dans un bâche publicitaire qui s'est révélée beaucoup trop lourde et petite, j'ai acheté du tissu de poncho militaire très léger et j'ai recommencé une nouvelle bâche.

Le tissu est juste génial, très léger et parfaitement imperméable tout en étant très résistant :

Pour le reste j'avais suivi le dessin d'Emile Brager dans son livre techniques de voyage à cheval.



Ma bâche fait 1m60 de large, sur 2m de long. Il faut vraiment prévoir beaucoup plus large que ce que vous pensez avoir besoin et ne découper le tissu qu'une fois la bâche mise sur le cheval totalement harnaché. Val est un mini-modèle, vous risquez d'avoir besoin de beaucoup plus! Le tissu est très léger, ça n'a pas d'impact sur votre chargement, par contre, avec le vent et l'ensemble du chargement, la bâche à vite fait d'être trop petite et de remonter sur les bords.

L'avant de la bâche est rectangulaire avec un ourlet cousu qui permet d'y faire passer un cordon élastique avec arrêts cordon à chaque extrémité pour le froncer à l'avant. Dans notre cas, l'ourlet s'arrête au milieu de la longueur car personnellement j'attachais en plus le cordon au collier de chasse de chaque côté du cheval.

Couture de l'ourlet avant dans lequel passe
le cordon élastique

Arrêts cordons


L'arrière de la bâche est arrondi dans les coins, j'ai percé des trous sur le pourtour de la bâche et ajouté des œillets là où je pouvais attacher la bâche à mon matériel. 
J'avais 2 trous et un cordon élastique + 2 arrêts cordons de chaque côté des sacoches. Je passais donc simplement mon cordon sous chaque sacoche et j'ajustais avec les arrêts.
J'avais aussi fait un trou + une attache avec une ficelle au niveau de l'anneau de l'avaloir qui se trouvait sur le haut de la croupe de Val bien en arrière de mon tapis et de mes sacoches.


Points d'attaches : à l'avant sur le collier, latéralement
sous les sacoches et à l'arrière sur l'avaloir

La plupart du temps la bâche était simplement roulée sur elle-même, attachée avec les latigos avant de la selle, elle reposait sur le tapis et pendait très largement de chaque côtés (Val fait 1m50). Même en étant en première ligne dans les sentiers broussailleux, elle n'a jamais était déchirée.


attaches à l'avant de la selle

la bâche redescendait très bas


Autre point, la bâche est vraiment un élément indispensable lors des bivouacs, je peux dire qu'elle m'a servie tous les jours! Elle permet de s'assoir et de se reposer, ainsi que le matériel au sec et hors des plantes agrippantes. Si votre tente est très petite comme la mienne, aussi elle permet de conserver le matériel au sec durant la nuit! Donc plus elle est grande encore une fois, mieux s'est ! 

matos sous la bâche à droite de la tente

mercredi 3 février 2021

Allergènes de Val, le verdict

Quelques nouvelles par ici. 

Val est retournée au pré cet été après le confinement. Je n'ai pas pu la laisser dans sa pension de l'an dernier, malgré les bons soins, ce n'est plus possible pour elle d'être en pré-box, elle doit rester dehors tout le temps.

Elle a donc déménagé en novembre dernier dans une pension pré où elle a du foin mouillé. Niveau organisation, c'est plus de travail pour moi de remplir les filets à foin et les faire tremper, mais Val est vraiment mieux cette année.

On s'est fait surprendre au début du mois de janvier par le gel, impossible de lui mouiller son foin, et elle a refait une crise d'asthme, elle toussait énormément et pompait pour respirer (son ventre remontait à chaque respiration + naseaux très dilatés). Heureusement il me restait des médoc d'avance en attendant le véto.

Elle était en début de crise donc on a continué le traitement qu'on avait commencé. Elle a maintenant du dilatérol en sirop (vasodilatateur pour l'aider à respirer) + des inhalations de ventoline et corticoïdes au baby inhalateur. Par contre faut placer un masque sur un naseau et boucher l'autre naseau, ça demande une parfaite coopération du cheval comme tu as les deux mains occupées, heureusement qu'on faisait déjà du clicker, c'est parfait pour ce type de soin!

Vidéo d'explication de l'éducation au clicker pour le baby inhalateur : blog de nel&co



Le veto nous a proposé de faire une prise de sang pour connaitre les allergènes exacts de Val savoir si on pouvait dans un premier temps mieux adapter ses conditions de vie pour lui éviter le contact d'un allergène et dans un deuxième temps faire un traitement de désensibilisation. C'est revenu très très positif aux acariens (elle explose les seuils), aux graminées, au plantain et aux bouleaux (les oliviers aussi, mais on n'en a pas chez nous!), heureusement elle n'est allergique pas aux moisissures.



Pas grand chose à faire pour ses conditions de vie, c'est déjà le max, elle est allergique a beaucoup de choses qu'on retrouve dans le foin. Vue les acariens, c'est juste impensable qu'elle mette un sabot dans un environnement fermé. Je cherche à acheter des petits ballots de foin enrubanné ou dépoussiéré pour les jours de gel, histoire de ne plus se retrouver coincé bêtement.

J'ai accepté de faire le traitement de désensibilisation, il y a environ 65% de chance de réussite, ça va me couter environ 500€ (400€ pour le labo, 165€ d'analyse initiale + 2x120€ pour les doses, 100€ pour le veto qui vient 2 fois). On va devoir lui faire une piqure toutes les semaines pendant 1 an. Mais vue comment ça ruine sa vie et les risques pour sa santé, ça vaut le coup de tenter (une crise d'asthme me coute environ 300€ entre le véto et les médoc, elle en fait environ 2 par an, même si on apprend chaque année de nos erreurs et qu'elle en fait de moins en moins).

Avec le traitement et le retour au foin mouillé, Val va maintenant beaucoup mieux. Elle n'a même jamais été aussi bien depuis des années à cette période de l'année!

mercredi 22 janvier 2020

nouvelle crise d'asthme

Val et son amoureux

La toux de Val qu'on avait réussi à faire passer en octobre est repartie début janvier. Après 2 semaines de toux et une jument qui commençait à perdre du poids et forcer pour respirer au repos, j'ai appelé le véto. Sans surprise elle refait une crise d'asthme, mais de moindre intensité comparé à l'an dernier à la même période. 

On a amélioré ses conditions de vie d'un côté : elle a toute sa nourriture par terre et mouillée (en particulier le foin dont elle est allergique aux poussières et moisissures). Mais on les a aussi dégradées d'une autre côté : la vie en box imposant un cadre de vie beaucoup plus poussiéreux que le pré intégral. L'idéal étant qu'elle soit au pré sans foin toute l'année (mais impossible à trouver dans notre coin). Donc il est possible que la diminution des horaires de sorties, le temps très humide ou un coup de froid lui ai déclenché sa crise actuelle.

Val a donc un traitement à base de vaso-dilatateur pour l'aider à mieux respirer le temps que la crise se calme. Et du repos, il ne faut pas qu'elle transpire ou qu'elle soit en difficulté respiratoire.


Du côté des bonnes nouvelles, Val a trouvé un super compagnon de paddock, elle n'est plus avec les 2 juments, mais avec un hongre arrivé en même temps qu'elle et un peu solitaire. Ils se sont vraiment trouvé et sont très proches l'un de l'autre, c'est assez touchant. Surtout que Val n'a pas l'habitude de se lier d'amitié facilement.

mardi 17 décembre 2019

Faut-il arrêter de monter les chevaux ?






Je créé ce post suite au visionnage de la dernière conférence en ligne d’Hélène Roche "faut-il arrêter de monter les chevaux" où elle expose ses réflexions sur le sujet suite aux assisses de la filière équine:

Du coup j'ai regardé après le face à face entre un animaliste et une sociologue aux assises de la filière équine. J'aurais du regarder avant la conférence d’Hélène Roche parce qu'elle explique les arguments et contre-arguments avancés. J'ai été atterrée par les réactions et les questions de l'assemblée ainsi que par leur déformation des propos de l'animaliste (très courageux le type!). Je n'avais jamais ressentie à ce point le gouffre qui me sépare des professionnels de la filière équine!




J'ai été pas mal secouée par les questionnements d'Hélène Roche, moi qui me pensait bien au-dessus et bien plus avancée que les pro dans mon utilisation de ma jument, eh bah je peux balayer devant ma porte ! Notamment, la question qu'est-ce que le bien être du cheval de son point de vue en tant qu'espèce et en temps qu'individu. Aussi, celle du libre arbitre du cheval, en faisant des choix à sa place lui retire sa possibilité de choisir, donc une partie de sa liberté. Pas seulement quand on le monte ou quand on le manipule, mais surtout dans ses conditions d'hébergement (de détention comme disent les suisses qui me parait plus proche de la réalité) : que le cheval au quotidien puisse choisir de s'isoler ou d'avoir des interactions avec d'autres chevaux, de manger, de dormir, de s'abriter, etc... Là clairement Val est très loin du compte, on décide de tout à sa place, elle n'a aucune prise sur son quotidien.